Je vous ai laissée avec cette dernière chronique, où je relatais mes déboires avec l'entreprise qui me confie des missions de rédaction, qui refusait de m'indemniser les 2h30 de transport que j'avais effectué sur une intervention chez le client.
Puis je suis partie en vacances sans avoir eu le temps de leur envoyer le mail indiquant que je n'acceptais plus de missions chez le client, seulement des enregistrements. J'ai été très vite rattrapée! Trois jours après mon départ, message me proposant une mission...chez le client.
Pétard, y'a pas à dire, quand on a un truc à régler, il se présente encore et encore, sous différente forme, jusqu'à ce qu'on s'y colle!
J'ai hésité 30 secondes, par réflexe : un boulot ne se refuse pas, surtout si il fait gagner 300 euros, et blabla et blable. Un tour de scooter pour me vider la tête et au retour, c'était limpide : j'allais écrire ce mail et poser mes conditions.
Le mail est sorti tout seul, d'une traite. Je me suis aussitôt sentie sereine et apaisée : j'ai su que j'avais fait le bon choix. Je vous livre aujourd'hui ce mail "en l'état", j'ai juste changé les noms. Depuis, j'ai reçu une réponse à ce mail. Je la partagerai avec vous mais avant, je vais retourner faire le tour du pâté de maison jusqu'à ce que je sois calmée, et plus en colère...
Bonjour Agathe,
Merci pour votre appel de cet après midi, me proposant une mission pour le CRIJ. J'ai beaucoup réfléchi depuis que vous m'avez indiqué que mes temps de trajet sur la dernière mission
pour EP (2h30 au total), ne seraient pas rémunérés. Cela aurait du être vu avant la mission, je suis d'accord, et j'ai ma part de responsabilité dans le fait de ne pas avoir calé ce "détail" avec
vous avant d'accepter la mission. Ceci étant, vu la longueur exceptionnelle du déplacement, je n'envisageais même pas qu'il n'y ai rien de prévu, je l'avoue.
Cet épisode me fait apparaitre de manière encore plus évidente qu'il existe un vrai décalage entre la rémunération des deux types de retranscription.
Dans un premier cas, je me rends chez le client chez qui je dois être, contractuellement, 30 minutes avant la réunion (non rémunérées), j'ai l'entière responsabilité de l'enregistrement la
plupart du temps (lourde responsabilité) et je représente votre entreprise auprès du client.
Dans le second cas, je reçois "tranquillement" un enregistrement chez moi que je peux travailler sans stress et sans autre responsabilité que celle que j'ai toujours en tant que rédacteur à
savoir rendre un travail de qualité, qui respecte les échanges que j'ai écouté, retranscrits en fonction du besoin du client.
Dans le premier cas, le temps passé dépasse toujours le temps d'enregistrement (de minimum 30 minutes auxquelles s'ajoutent les temps de transport), et le poids des responsabilités
n'est pas le même. Or, les deux sortes de travaux sont rémunérées de la même manière. J'entends l'argument selon lequel cela se justifie par le fait que d'assister à une réunion facilite la
retranscription, mais personnellement je ne le vis pas comme ça. Il est plus facile pour moi de retranscrire une bande audio reçue chez moi; que d'aller à la réunion et d'assumer, en plus de la
retranscription ultérieure, l'enregistrement, la prise de note, la représentation auprès du client, et la présence tout court.
Pour cette raison, j'ai décidé de ne plus accepter que des missions de retranscription sur bande audio, et de ne plus me déplacer chez le client. Bien entendu, si les conditions de
rémunération venaient à être modifiées, je reconsidèrerai cette position.
J'ai bien conscience que cette décision peut marquer la fin de ma collaboration avec votre entreprise. Si tel était le cas, j'en serais désolée car j'aime bien travailler avec vous. Je vous
demanderai juste, si ceci devait être votre décision, de me prévenir, afin que je n'attende plus de missions de votre part.
Sincèrement,
Nathalie Chaillou