Je regarde de plus en plus de films en dvd, et je me demande souvent comment j'ai pu aussi longtemps rester hermétique au cinéma! Les films sont remplis de formidables messages!!!
Tout récemment, j'ai découvert "l'affaire Noah Dearborne", un téléfilm avec Syndey Poitier. L'histoire d'un homme de 90 ans qui en parait 70. Menuisier, il ne vit que pour son travail, une vraie passion qui l'anime depuis son plus jeune âge. Il habite la maison de son enfance sans aucun confort moderne, cultive son jardin, vit au ryhtme naturel des journées et des saisons, en toute simplicité.
Voilà le secret de sa jeunesse et de sa santé de fer, transmis par son oncle : "Si tu aimes ton travail, je veux dire sincèrement, la maladie et la mort se fatigueront vite de toi. Elles se fatigueront à tel point, qu'elles iront voir ailleurs. Libère ton esprit de toute contrainte, pense toujours à ce que tu fais. Et tu verras que tu feras des miracles avec les mains que dieu t'a donné".
La tranquillité de Noah est bousculée par des promotteurs désireux d'acheter sa maison et son terrain pour y bâtir un centre commercial. Il reçoit plusieurs visites, dont celle d'un avocat d'affaires venu le convaincre de vendre. Après avoir passé plusieurs heures avec le vieux menuisier, l'avocat "disparait" quelques jours. A son retour, il annonce à son associé qu'il quitte la société pour se lancer dans la viticulture : "j'ai fait le point sur mon travail, le point sur ma vie, ce qui est important pour moi. Et je suis désolé. Toi et moi on a bien gagné notre vie pendant toutes ces années mais j'ai râté l'essentiel. Je suis passée à côté des choses importantes". Noah, interrogé sur ce qu'il a dit à cet avocat pour qu'il change aussi radicalement de vie, répond : "je lui ai demandé pourquoi il travaillait si il ne le faisait pas avec son coeur. Un homme, si éduqué et si brave, je trouvais dommage qu'il gâche sa vie".
Je me suis rendue malade par le travail, quand j'étais salariée. Mais la tête dans le guidon, je n'écoutais pas; et surtout, je ne faisais aucun lien entre le travail et ma grosse entorse, mon coup et mon dos bloqués à répétition, mes crises d'angoisse, mes acouphènes et tutti quanti. Pourtant, quant le travail n'était pas à l'origine de ces maux, il a contribué à les aggraver, j'en suis sure. Je continuais cependant, parce que je ne voyais pas quoi faire d'autre, que l'environnement était plutôt chouette et que j'étais très bien payée. Mais au bout d'un moment, cela ne suffit plus. Les derniers temps, souvent, devant mon ordinateur à taper le énième contrat de travail ou le dernier compte-rendu du Comité d'entreprise je me disais "à quoi ça sert tout ça...à rien!?". Déprimant!
Aujourd'hui, que j'ai choisi de travailler en suivant mes envies et en respectant mes valeurs, en ayant la liberté de travailler avec qui et comme je veux. C'est le jour et la nuit. D'autant que ce n'est que le début : plus je vais prendre confiance en moi, plus j'oserais réaliser des projets et concrétiser des idées qui me tiennent à coeur et me mettent en joie.
En parallèle, j'ai aussi changé d'hygiène et de mode de vie : j'ai intégré la relaxation dans ma vie quotidienne, la médecine alternative qui me permet de prévenir plutôt que de guérir; en même temps qu'un travail sur moi. Et je suis de plus en plus en forme! C'est un tout.
Mais si je continuais à patauger dans un job qui ne me plait pas sincèrement, une partie de moi continuerait à ne pas être en harmonie et en accord avec qui je suis.
Et puis aujourd'hui, je comprends que faire preuve de conscience professionnelle ne veut pas dire "aimer son travail" et "le faire avec le coeur". Toutes sont importantes, mais ce sont des choses bien différentes. Rajouter le coeur et l'amour à son travail, ça change la vie. Vraiment. Mais pour cela encore faut-il s'autoriser à suivre son coeur. Vraiment.
"Je suis convaincue que le travail, c'est de l'amour changé en actes. Je crois que si d'avantage de gens pensaient de cette façon à leur travail, et à leur vie, ils pourraient réussir de grandes choses.
Jeanne Pinckert Dixon
(citation découverte chez Marie-Lore)
Photo Thalie